Gustave Le Gray (1820-1884)
Marines et vues du camp de Châlons
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L'ensemble des lots de Gustave Le Gray a été adjugé
194 700 € / 243 375 € frais compris |
Marines |
Lot 49 / Flotte franco-anglaise en rade de Cherbourg, 4-8 août 1858
Adjugé 10 000 € / 12 500 € frais compris
Lot 50 / Flotte franco-anglaise en rade de Cherbourg, 4-8 août 1858.
Adjugé 11 000 € / 13 750 € frais compris
Lot 51/
Flotte française en rade de Cherbourg, 5 août 1858.
Adjugé 41 500 € / 51 875 € frais compris
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Lot 52 /
Manœuvres du 3 octobre / Cavalry maneuvers, October 3, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 44 000 € / 55 000 € frais compris
Lot 53 /
Le repas des zouaves, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 3 600 € / 4 500 € frais compris
Lot 55 /
La toilette des zouaves, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 3 600 € / 4 500 € frais compris
Lot 56 /
Scène de campement, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 2 000 € / 2 500 € frais compris
Lot 57 /
Bivouac sur la Suippe, le quartier impérial, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 6 200 € / 7 750 € frais compris
Lot 58 /
Le campement / The bivouac, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 3 600 € / 4 500 € frais compris
Lot 59 /
Le moulin à roue à aube, près du camp de Châlons, 1857.
Adjugé 31 000 € / 38 750 € frais compris
Lot 60 /
Messe au camp de Châlons, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 10 500 € / 13 125 € frais compris
Lot 61 / La messe du 4 octobre, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 9 000 € / 11 250 € frais compris
Lot 62 /
La table de l’Empereur / Setting the Emperor’s Table, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 9 500 € / 11 875 € frais compris
Lot 63 /
Le quartier de l’artillerie de la Garde
impériale, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 2 000 € / 2 500 € frais compris
Lot 64 /
L’artillerie de la garde impériale, camp deChâlons, 1857.
Adjugé 2 600 € / 3 250 € frais compris
Lot 68 /
Lanciers et dragons de la Garde impériale avec le Colonel Pajol, camp de Châlons, 1857.
Adjugé 6 000 € / 7 500 € frais compris
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Détail
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Remarques sur la qualité des épreuves.
Cet ensemble d’œuvres de Gustave Le Gray se distingue par la fraîcheur et la qualité exceptionnelle des tonalités des épreuves.
Elles sont présentées dans l’état où elles ont été découvertes et n’ont subi ni dépoussiérage, ni restauration.
Elles sont protégées par des passe-partout modernes au format 60 × 80 cm.
Les bristols présentent les défauts habituels des supports de montage des œuvres de Gustave Le Gray : légères traces chimiques, traces de jaunissement et légères altérations sur le pourtour.
Sur le côté gauche des montages, nous constatons des traces de colle dues à d’anciens onglets.
Il n’y a pas d’étiquette sur le montage, ni de mention au dos des supports.
Ces épreuves ont été tirées à l’époque par le photographe dans son atelier du 35 bd des Capucines à Paris.
Les dimensions des œuvres ont été prises dans l’axe de la hauteur et de la largeur.
Comme la plupart des œuvres de Gustave le Gray, ces épreuves présentent quelques défauts dus aux négatifs, notamment dans les cieux, lesquels ont fait l’objet de restaurations et repiques à l’époque des tirages qui ont souvent foncé avec le temps. Ces défauts ne nuisent en rien à la qualité des images ; les plus visibles sont décrits dans les notices.
Les titres des épreuves sont ceux donnés par les catalogues du musée de l’Armée et de la Bibliothèque nationale de France.
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Catalogue (pdf)
Gustave le Gray, photographe et savant
« J'ai compris que le photographe comme Le Gray est à la fois un artiste et un savant. (1)»
Alexandre Dumas
En 1856 et 1857, Gustave Le Gray éblouissait le monde de l'art en présentant ses célèbres marines en Grande-Bretagne (2) et en France. L'artiste voyait alors son vœu s'exaucer : celui "que la photographie rentre dans le domaine de l'art".
Après avoir été reconnu comme l'un des grands maîtres de la composition et du tirage (3), son œuvre devient emblématique de la modernité en photographie.
Pour les marines, Gustave le Gray employait le procédé du négatif verre au collodion. Cette nouvelle technique permettait d’obtenir une grande finesse de détails.
Le Gray pratiquait le virage à l’or afin de fixer davantage l’image et de moduler la densité des tonalités.
Selon le dosage et le temps de traitement, les épreuves présentent des tonalités allant du "brun doré" au violet "aubergine", d'une grande richesse de nuances. Les couleurs prennent vie dans ces images monochromes.
Les marines de Gustave Le Gray, réalisées entre 1856 et 1858, sont des exemples parfaits de la maîtrise technique et de la vision esthétique du maître.
Au fil du temps, dans le cercle des historiens et des amateurs de la photographie, l'intérêt pour l'œuvre de Le Gray n'a jamais fléchi.
À chaque époque au XIXe et au XXe, un hommage lui était rendu.
En 1935, Camille Recht reproduit "la grande Vague" de la collection Cromer dans "La vieille photographie" (4).
En 1945, Raymond Lecuyer (5) publie une autre épreuve de ce chef d'œuvre.
En 1965, Yvan Christ dans son ouvrage ; "l'âge d'or de la photographie" (6) parle de Le Gray, à propos des photographes de paysages, comme "le plus grand d'entre eux". Il poursuit à propos des marines :
"Ce sont des paysages à l'état pur, au même titre que ceux de Boudin ou de Monet. Il convient de les placer sans hésiter au même rang".
En 1980, Bernard Marbot rappelle l'intérêt porté à Gustave le Gray dans les années 1850. Il inclut 3 œuvres parmi les 180 chefs-d'œuvre la photographie de la Bibliothèque Nationale (7) : "La vague brisée", "Étude de nuages, clair-obscur, 1856" et "Camp de Châlons, manœuvres du 3 octobre 1857".
En 1987, Eugenia Parry Janis signe le premier ouvrage, complet pour l'époque, des œuvres de Gustave le Gray. Elle consacre un important chapitre aux marines, dans lequel on retrouve "Bateaux quittant le port du Havre", l'un des plus rares chefs-d'œuvre du maître.
Dans le même temps, le Musée d'Orsay, constitue une collection de trésors de la photographie où une large place est consacrée aux chefs-d'œuvre de Gustave Le Gray.
À partir de ces années-là, l'intérêt pour la photographie ancienne, recherchée pour son esthétique, s'intensifie.
En 1999 : la photographie la plus chère au monde est une marine de Gustave Le Gray.
Depuis cette période, de grandes expositions, ouvrages et articles très documentés ont rendu hommage à l'artiste (8).
La présence d'épreuves dans nombre de collections publiques et privées internationales, attestent du rang majeur que cet artiste occupe, en particulier pour ses marines, lesquelles sont considérés comme des chefs-d'œuvre mondiaux de la Photographie.
En 2011 : Gustave le Gray atteint un nouveau record mondial avec "Bateaux quittant le port du Havre" (9).
© Yves Di Maria
Paris 2011-2013
1) "Alexandre Dumas. Causerie Le Monte Cristo" n°38 du 5 janvier 1860 : page 594.
2) "C'est ainsi que les merveilles de la photographie française ont pu être admirées depuis les gigantesques reproductions d'architecture de Baldus […] jusqu'aux délicieuses marines de le Gray qui font à Londres une si vive sensation". "La Lumière, revue de la photographie", samedi 27 décembre 1856.
3) "Monsieur Le Gray s'est adonné principalement à l'enseignement de la photographie ; presque tous les photographes en renom aujourd'hui ont été ses élèves". Marc Antoine Gaudin "Visite à l'atelier de M. Le Gray. In "La Lumière, revue de la photographie " du 10 décembre 1853 : page 198.
4) "La vieille photographie depuis Daguerre jusqu'à 1870. Henri Lefebre éditeur, Paris, 1935 : pages 109 à 111.
5) "Histoire de la photographie" par Raymond Lecuyer, Baschet et Cie, Paris, 1945.
6) "L'âge d'or de la photographie" par Yvan Christ, Vincent / Fréal et Cie éditeurs, Paris, 1965 : page 45.
7) "Regards sur la photographie en France au XIXème siècle, 180 chefs-d'œuvre de la bibliothèque Nationale", Berger-Levrault, Paris 1980 : reproduite notice 81.
8) "Gustave Le Gray (1820-1884)" sous la direction de Sylvie Aubenas, BnF/Gallimard, 2002. Catalogue raisonné.
"The lovely sea-view. A study of the marine photographs published by Gustave Le Gray 1856-1858" par Ken Jacobson, Petches bridge, 2001.
"Modernisme ou modernité. Les photographes du cercle de Gustave Le Gray" par Anne de Mondenard et Marc Pagneux, Actes Sud, 2012.
9) Record mondial pour une photographie de Gustave Le Gray, le 18 juin 2011 à Vendôme, expert Yves Di Maria : 917 000 € (frais inclus)
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